La Chrysalide by Sayed el Fassi - HTML preview

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de robots. C'était comme si tous les organismes de presse de la

planète s'étaient donné rendez-vous. Heureusement, depuis 6 mois,

ils avaient eu le temps de découvrir les lieux et ils demandèrent au

conducteur de les déposer devant une porte de l'aile Est réservée

aux livraisons à cette heure. Ce n'est pas qu'ils détestaient la presse

mais ils désiraient quand même être les premiers à assister à la

naissance de leur enfant et dans le plus grand calme.

Ils entrèrent dans la pièce qui abritait la matrice et tous les

systèmes auxquels elle était reliée.

Li était assise et donnait des ordres à l'automate de délivrance. Elle

aperçu les Darwich, comme si cela était le feu vert qu'elle

attendait, elle ordonna le début de la séquence de délivrance dans

exactement 30 minutes puis, se tourna vers eux et les invita à

s'approcher.

Zahed et Annabelle émus fixaient le petit être qui oscillait

lentement dans la sphère nourricière. Il avait les yeux ouverts et

les regardait.

Li les épiait avec tendresse, ces instants étaient, pour elle, la

meilleure des récompenses pour toutes ces années passées à mettre

au point la matrice.

Elle attendit quelques minutes et attira leur attention. « Vous allez

accueillir dans quelques instants le premier petit d'homme

totalement conçu à l'extérieur du corps humain et à conception

exceptionnelle, naissance exceptionnelle ! Je dois donc vous

expliquer comment cela va se passer ».

Un grand afficheur égrenait les minutes et secondes depuis le

lancement de la séquence. Il affichait maintenant 2 minutes 30

secondes...

A 0 minutes 0 secondes, la capsule de la matrice se souleva et

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glissa sur l'extérieur. Le robot manipulateur descendit ses deux

bras dans la matrice et délicatement, retourna le fœtus. Soudain,

tout en maintenant une pression sur ses poumons, il le souleva à

30 cm au-dessus de la matrice, débrancha le lien ombilical et tout

en relâchant son étreinte, lui insuffla un mélange d'air pur par le

nez.

Le bébé fut surpris par cet air s'engouffrant dans ses poumons

mais ne pleura pas. Alors, le robot le retourna lentement, il avait

les yeux ouverts et un visage paisible.

Annabelle, qui s'était approchée de la matrice, tendit les bras et les

glissa sous le bébé qu'elle approcha contre son corps. Li yang

pensa que l'instinct maternel faisait surface et que les choses

allaient évoluer lentement jusqu'à ce que les parents ne soient plus

nécessaires...

Elle pensa également à l'avenir des relations humaines, lorsque la

nécessité de l'accouplement aurait disparu pour laisser place au

seul plaisir.

Mais, elle se dit qu'après tout, cela finirait par changer les relations

dans le bon sens, détachées des sentiments exagérés induits par

nos hormones... 2 Cyborgs ou 2 Biohums ou un Cyborg et un

Biohum auraient plaisir à être ensemble, à échanger et à

construire.

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Seuls

Evidemment, depuis les années 1970 l'homme n'avait cessé

d'envoyer des messages dans l'espace à destination d'éventuelles

civilisations extraterrestres, mais il n'avait jamais reçu la moindre

réponse.

Alors, il avait développé des instruments d'exploration de notre

galaxie toujours plus précis : les derniers interféromètres optiques

en orbite étaient si précis qu'ils auraient pu voir une construction

sur une planète lointaine et détecter toutes les molécules des

cycles de vie biologiques.

Certes, ces appareils avaient permis de découvrir et de préciser

d'autres formes de vie mais les hommes n'avaient jamais trouvé de

système planétaire réunissant tous les critères qui auraient permis

l'éclosion et l'évolution de la vie que nous connaissions sur notre

bonne vieille terre.

Et, en ce début d'année 2070, l'humanité se sentait bien seule ! Elle

aurait apprécié de pouvoir échanger des idées et obtenir des

réponses sur les sujets brulants qu'elle était en train d'explorer. Oh

bien sûr, elle avait réussi à passer le mauvais cap et le monde

n'allait pas si mal. Il y avait encore de grandes migrations dues aux

zones inondées ou dévastées par les ouragans et la sécheresse

mais, dans l'ensemble, les pays les mieux armés avaient réussi à

s'entendre pour venir en aide aux personnes déplacées et la grande

période de malnutrition semblait vaincue depuis le développement

de la production massive de tofu enrichi.

Les grandes métropoles s'étaient développées verticalement et

l'énergie solaire avait totalement remplacé les énergies fossiles

d'antan. L'on voyait circuler au sol des véhicules automatiques

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(solaires et à piles à hydrogène) auto-conduits par des systèmes

robotiques multilingues grâce auxquels tout accident avait disparu.

Dans les airs, circulaient des ailes solaires et des bio-tubes à

décollage vertical, le tout, sans aucun bruit !

Il faut dire que les déplacements étaient de moins en moins

nécessaires car tous les besoins des êtres humains étaient

disponibles dans leurs gigantesques tours d'habitation, excepté les

voyages circum-terrestres qui partaient de spatiodromes extérieurs

à la cité.

Le reste des terres cultivables était occupé, en majorité, par des

centrales solaires, des champs de soja et des fermes de tofu. Le

reste, principalement en zones côtières protégées, était occupé par

des élevages de poissons et des centrales de conversion solaire-

hydrogène.

La planète était unifiée, surtout depuis l'apparition des écouteurs-

traducteurs qui permettaient à chacun de s'exprimer dans sa propre

langue et d'être entendu dans la langue de l'auditeur..

Mais, rien ! Pas un écho, pas un signal, pas plus dans notre voie

lactée que dans le reste de l'univers. Toutes les recherches s'étaient

soldées par un échec. Même l'hypothèse de civilisations

essentiellement robotiques avait été envisagée, et forts de nos

connaissances de ces machines, aucun signal n'avait été détecté.

Et puis, les conclusions du professeur al-Jamil en 2021, sur le

fantastique concours de circonstances qui avait déclenché

l'apparition et l'épanouissement de la vie sur terre, laissaient

fortement présumer que l'espèce humaine était seule mais, en

l'absence de preuves formelles, l'espoir était toujours permis.

En ce matin du 2 février, les membres du conseil de gouvernement

planétaire avaient pris la décision à l'unanimité de déclarer le

simple fait inéluctable suivant :

La terre était la seule planète de tout l'univers à disposer de

l'ensemble des facteurs nécessaires aux développement d'une

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espèce vivante intelligente et il fallait maintenant accepter

l'évidence que nous étions seuls responsables des conséquences de

nos actes ! Pour Hadi al-Jamil, cela impliquait que nous avions la

charge de coloniser l'ensemble des terres habitables si ce n'est de

rendre « habitables » celles qui ne l'étaient pas bref, de coloniser

l'univers !

Mais pour cela, il ne voyait pas bien comment franchir de si

grandes distances car même la cryogénie s'avouait impuissante

pour de si longs voyages intergalactiques.

Cependant, de récentes percées dans l'étude du boson de Higgs et

son contrôle lui avait permis de mettre au point un dispositif qui

permettrait peut-être de faire se déplacer un vaisseau à la vitesse

de la lumière mais la nature biologique de l'être humain, même

agrémentée de multiples systèmes nano-bio ne permettait pas de

grandes accélérations (très différentes de l'accélération de la

gravité terrestre qui était de 1g16) et donc, la durée du voyage

dépasserait plusieurs années pour rejoindre l'environnement

proche du système solaire...

Une autre voix avait été explorée, celle de la dilatation-contraction

de l'espace par la maîtrise des dimensions repliées mais, les

moyens humains nécessaires seraient énormes et les dimensions

d'un tel vaisseau étaient hors de portée des technologies en

vigueur.

Donc, les projets avaient été mis entre parenthèse en attendant des

jours meilleurs...

En fin de compte, ce qui commençait sérieusement à limiter les

possibilités était bien la nature biologique de l'être humain car, on

pouvait imaginer envoyer des robots à des vitesses bien

supérieures et qui n'auraient pas le spleen du décalage temporel...

16 ht

tp://fr.wikipedia.org/wiki/Pesanteur

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Désarmement

Depuis l'annonce de la « solitude » de l'espèce humaine,

qui lui donnait la pleine mesure de sa responsabilité en tant

qu'espèce évoluée dans l'histoire de l'évolution, de plus en plus de

voix exprimaient le désir de voir le conseil de gouvernement

planétaire étudier la possibilité de supprimer l'arsenal nucléaire

afin de rendre la terre plus sereine.

Ainsi, ce 21 Juin 2075, le conseil se réunit avec pour mission

d'étudier les méthodes de suppression de l'arsenal d'une façon

définitive. Plusieurs idées furent émises dont :

–Placer les charges dans une enceinte spécialement construite pour

augmenter le champ électrofaible et diminuer le champ de Higgs

afin d'accélérer le couplage donc la vitesse de désintégration.

Ensuite, le reste des déchets serait enfoui dans une fosse abyssale

stabilisée.

–Ou bien charger l'ensemble des charges, débarrassées de leurs

modules de mise à feux, dans une capsule automatique et l'envoyer

directement sur le soleil qui se chargerait de tout recycler.

Après un vote rapide, la deuxième solution fut adoptée car plus

propre et plus facile à mettre en œuvre.

Ainsi, 2 mois plus tard, la navette « Espérance » quitta le sol

terrestre sous les applaudissements d'une foule en liesse enfin

délivrée de ce poids énorme qui pesait sur toutes les têtes depuis

presque 150 ans...

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Fin de cycle

Nous sommes le Jeudi 28 Avril 2084, il est 10 heures et la

journée promet d'être belle et ensoleillée.

David Wurtz à pris sa décision depuis plusieurs jours déjà et ce

jour sera son dernier passé sur terre...

Après tout, cela fait 104 années qu'il offre ses compétences à la

communauté de cette planète et il ressent maintenant un besoin

pressant de rejoindre ses disparus. Sa compagne, Rebecca et lui en

ont discuté longuement et ils sont totalement sereins.

Il se rend dans son Comvitorium et s'installe confortablement dans

le fauteuil anti-G.

Face à lui, il fixe son regard et le plaslucid de commande s'affiche.

Quelques mouvements des yeux lui permettent de régler les

paramètres du programme qu'il a choisi :

–Thème : Univers

–Musique : Klaus Schulze - Vanity of Sounds

–Instrument : Multi-interferomètre-gamma Lagrange1

–Durée : 90 minutes

–Déconnexion vitale : Buster temporix inhib

–Annonce : Mon_groupe-1VVupe-1

–Recyclage : Premier stade unicellulaire disponible

–Fermeture crédits autorisée (sans transfert)

Alors, se sentant prêt, il cligne des yeux et le volume de la pièce

s'illumine d'une multitude de couleurs, pendant qu'une douce

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musique multidim remplit l'espace de ses volutes mystiques.

Soudain, le système visuel 3D s'enclenche et c'est comme une

pénétration à la vitesse de la lumière parmi les phénomènes les

plus puissant de l'univers. Les étoiles naissent et explosent, les

galaxies se condensent puis se mélangent, formant des structures

de plus en plus étendues tel un gigantesque réseau de neurones qui

s'illumine : Les lumières de la vie, en ce jour où David choisit de

mourir.

Mais, il n'a nulle tristesse car il sait ce qui l'attend de l'autre côté. Il

a pris toutes ses dispositions pour que son dernier jour soit un

dernier don à sa planète, son recyclage organique.

Alors, une minuscule ogive est tirée par le contrôleur, David ne la

sent même pas pénétrer son bras, pas plus que l'engourdissement

qui s'ensuit car, il voyage déjà dans les étoiles...

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Quintessence

Ce 19 janvier 2098, les êtres terrestres : les Biohums (il

était devenu commun d'appeler ainsi les habitants actuels de la

terre depuis le mariage des prothèses nano-métriques avec les

organes de cultures dont étaient composés tout les êtres humains)

savaient exactement ce qu'ils avaient à faire et tout semblait aller

pour le mieux. Seul un problème commençait à les préoccuper,

surtout ceux responsables de la gestion d'énergie. Il était devenu

très urgent de développer une source d'énergie puissante pour

permettre l'essor des colonies Biohums dans le système solaire.

A la fin des années 2020, la faisabilité de la production d'énergie

par la technique de fusion par confinement inertiel avait été

démontrée grâce au laser Mégajoule du C.E.A. (Commissariat à

l'Energie Atomique Français). Mais le développement industriel

du procédé ainsi que sa miniaturisation avait demandé 50 années

supplémentaires.

Aujourd'hui, l'ensemble des besoins énergétiques de la planète

était honoré par les films solaires à colorants et les micro centrales

à fusion inertielle. Donc, tout allait bien pour les habitants de la

terre... Chacun à ses activités dans un monde purifié et serein

mais, depuis 28 ans, l'humanité connaissait son destin. Elle était

seule et devait remplir de vie le reste de l'univers ! Et pour cela,

elle ne disposait que de vaisseaux à fusion ou de voiles solaires

qui ne lui permettaient que d'aller à la rencontre des autres

planètes du système solaire !

Zahra al-Jamil, fille du célèbre physicien Hadi al-Jamil, arriva

toute essoufflée au grand dôme du laboratoire d'énergie compactée

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du secteur des ressources énergétiques. Elle possédait pourtant

depuis sa naissance des biopuces implantées qui lui avaient

envoyé des avertissements répétés mais elle avait décidé de ne pas

en tenir compte...

En faisant quelques rangements, elle était tombée sur un

holodisque faisant partie des objets légués par son géniteur qui

avait décidé de partir il y avait déjà 6 mois, intitulé :

« Q

uintessence et dimensions repliées »

Cela faisait déjà 2 ans qu'elle travaillait sur une technique nouvelle

dont le but était d'extraire de l'énergie des dimensions repliées,

composant l'univers, au delà de nos 4 dimensions bien connues.

En effet, l'existence de telles dimensions (6 en tout) avait été mise

en évidence au L.H.C. dans les années 2020 et les physiciens

s'étaient consacrés, depuis cette époque, à tenter d'y pénétrer, sans

succès !

Zahra al-Jamil lut un article d'une physicienne de ces années-là qui

avançait l'idée que cet espace à 6 dimensions repliées pouvait fort

bien être étendu au point de mesurer près d'un millimètre.

En plus, l'arrêt de l'Astéroïde en 2029 par l'expérience de son père

avait prouvé l'utilité de manipuler ces dimensions.

L'holodisque de son père comportait un article intitulé :

« Etu

de sur la possibilité de voyager plus vite que la lumière,

s ans violer la relativité einsteinienne »

Y était décrite la possibilité de voyager plus vite que la lumière

(jusqu'à théoriquement 10 puissance 32 c, c étant la vitesse de la

lumière17). Pour cela, il suffisait d'augmenter la quintessence à

l'avant du vaisseau et de la diminuer à l'arrière. Ainsi, le vaisseau

17 c = 299 792 458 m/s

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ne bougeait pas dans son référentiel mais c'était l'espace lui-même

qui se déplaçait et cela, à une vitesse dépendant de la différence

d'énergie.

Or, elle savait depuis toujours que l'énergie de quintessence était

inversement proportionnelle à l'extension spatial de l'espace

compacté et arriva à la conclusion suivante :

plus de quintessence = rétrécissement de l'espace compacté =

dilatation de l'espace

moins de quintessence = dilatation de l'espace compacté =

rétrécissement de l'espace

Cela lui parut très intéressant mais un autre article attira son

attention. Il s'intitulait :

« Bo

son de Higgs et voyage luminique »

L'article expliquait que la théorie classique ne permettait pas

d'atteindre la vitesse de la lumière car à cette vitesse, tout corps

avait une masse infinie donc ne pouvait plus se déplacer !

Seuls les photons transporteurs de la lumière, de masse nulle, se

déplaçaient à cette vitesse dans le vide.

Alors, une équipe, suivant les recommandations de son père,

spécialisée dans les champs quantiques s'était attelée à la tâche et

avait étudié la possibilité de manipuler la valeur du champ de

higgs d'un vaisseau spatial.

Le procédé reposait sur la maîtrise de l'énergie du champ de higgs

global du système par un champ pseudo magnétique qui rendait le

champ de higgs hyperfluide, c'est à dire, n'offrant plus aucune

résistance à l'écoulement. Ainsi traité, le système voyait sa masse

s'annuler et pouvait donc être accéléré à la vitesse de la lumière.

Evidemment, il y avait de nombreuses autres applications que le

voyage spatial car, sans masse, les robots pouvaient se déplacer

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extrêmement vite sur terre, déplacer des charges de masse très

élevée ou à l'inverse, (en augmentant le champ) ancrer fortement

tout système.

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Chamallow

Tout a commencé il y a déjà bien longtemps dans les

années 2000. Au début, il ne s'agissait que de remplacer un

membre sectionné ou de corriger une déficience visuelle ou

auditive, de remplacer un cœur défaillant... Presque

simultanément, la technique des cellules souches avait permis de

relancer la croissance des fonctions détruites (membres, cœur,

moelle épinière, neurones, etc....) ainsi que le développement de

nouvelles fonctions notamment, en vision, audition, résistance aux

maladies et capacités mentales.

A ces techniques de biologie classique, une autre révolution avait,

dès les années 2020, augmenté les chances de survie en bonne

santé de l'espèce humaine : les Nano-Machines (N.M.).

Elles étaient capables de jouer les sentinelles, à l'instar des

globules blancs et pouvaient détruire les germes nocifs, apporter

les substances nécessaires et même, réparer des lésions

inaccessibles aux outils traditionnels de la chirurgie.

En parallèle, la croissance en matière de matériaux compatibles et

la miniaturisation en intelligence artificielle avaient permis de

développer des machines, dénommées robots, toujours plus

puissantes dans l'accompagnement des hommes dans l'ensemble

des tâches de la vie quotidienne.

Ainsi, en ce début d'année 2110, deux types distincts

d'intelligences peuplent et gèrent la planète :

– Les Biohums

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– Les Robots

Un problème perturbe cependant ce bel équilibre. Les Biohums

sont de plus en plus envieux de leurs partenaires les Robots car

seuls ceux-ci, de part leur nature non biologique, ont accès aux

voyages longs et périlleux à travers le système solaire, à la

découverte des autres planètes.

Il faut dire que leur structure comporte bien des avantages :

- Une durée de vie quasi-illimitée

- Plus aucune nourriture à ingurgiter

- Plus de souci de reproduction

- Plus de fatigue

- Plus de maladie

- Plus (où beaucoup moins) de contraintes d'environnement

- Un accès naturel et permanent aux banques de données

mondiales

- Des possibilités d'apprentissage décuplées

- Des capacités physiques adaptées à la fonction

- Etc... (la liste serait trop longue)

A une époque, les Biohums ont bien envisagé des voyages grâce à

la cryogénie mais le taux de survie des astronautes ainsi traités

était catastrophique et le procédé fut abandonné !

Ainsi, la tension entre les deux communautés se fit de plus en plus

sentir jusqu'à ce jour du 12 mars 2110 qui vit l'entrée dans

l'histoire de la mise au point du procédé Chamallow.

Ce tout nouveau procédé avait la prétention de modifier

localement la tension interne des structures six-dimensionnelles

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afin de compresser ou dilater l'espace environnant à 3 dimensions.

L'accès à l'espace replié étant confié à un groupe de Biohums en

communication cohérente, comme dans l'expérience du verre...

Ainsi, le premier essai fut réalisé, avec succès, le 7 juillet 2110 par

l'équipe du professeur Zahra al-Jamil, alors âgée de 32 ans. Il

consistait à réaliser le déplacement d'un vaisseau capsule entre les

points de Lagrange L1 et L2 à la vitesse de 2c. Tous les télescopes

étaient bien sûr réglés sur les coordonnées de ces deux points et

tous les Transcoms de la planète étaient prêts à afficher le temps

de transit.

Le top du départ fut donné et presque instantanément, le temps de

voyage s'afficha :

10 s

Inutile de préciser que personne (sauf quelques robots de dernière

génération) n'avait vu le vaisseau se déplacer alors qu'il avait tout

de même parcouru 2.994.000 kms !

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Hologramme

Zahra al-Jamil entra dans la salle de contrôle du M.M.P.P

(Mega Movie Planck Projector ) où elle s'apprêtait à vérifier un

phénomène de résonnance inattendu mis en évidence au L.H.C

dans les champs de Quarks charmés.Tout se passait comme prévu

dans les théories de supercordes. Le Quark (particule constitutive

des protons et neutrons du noyau atomique) se comportait comme

la résultante du comportement d'une corde ouverte dans un espace

infiniment petit (échelle de Planck)18, projetée dans l'espace déplié

à 3 dimensions dilatée dans le temps par un facteur 1020.

Zahra avait parcouru ces dernières semaines